Les études sur d’autres pandémies, notamment le SRAS, le MERS et la grippe H1N1, montrent que les groupes défavorisés sont généralement ceux qui connaissent les taux d’incidence et de mortalité les plus élevés. En ce qui concerne la grippe H1N1, les communautés autochtones du Canada présentaient des taux d’incidence trois fois plus élevés et des taux d’hospitalisation 15 fois plus élevés que ceux du grand public, ce qui reflète en partie les inégalités de santé qui existent depuis longtemps dans le pays.
Les contre-mesures étaient généralement inadéquates et, dans le pire des cas, ont fait plus de mal que de bien. Les communautés n’avaient qu’un accès limité aux experts et aux fournitures médicales, et la désinformation a engendré une incertitude et une peur qui persistent encore aujourd’hui. Cependant, de nombreuses communautés et organisations autochtones ont également réagi, atténuant efficacement les effets de la grippe H1N1.
L’apparition du COVID-19 représente donc un moment critique. D’une part, les mêmes erreurs pourraient être répétées, d’autre part, il est possible de les anticiper de manière à ce que les priorités des indigènes jouent un rôle essentiel dans l’élaboration des contre-mesures ici et à l’avenir.